Prière à Marie.  (moines de Tamié)

Ô toi dont la beauté rayonne de clarté à l'ombre de l'Esprit,

mère des hommes,

laisse-nous découvrir le mystère de gloire où le monde renaît.

Ta foi nous a donné, celui qu'ont annoncé les hommes de l'espoir ;

joie des prophètes,

Dieu façonne en ton corps son image éternelle et se fait l'un de nous.

Le prix de ton amour demeure pour toujours caché dans nos moissons ;

mère des hommes,

tu prépares en secret le ferment du royaume et le pain de nos vies.  Amen ! 

Quelques mots du Pape François.

Quand on est jeune, on croit pouvoir changer le monde, et c'est bien, ça doit se passer ainsi; mais plus tard, on cherche et on découvre la logique de la patience dans sa propre vie et dans celle d'autrui. Faire son chemin de patience, c'est assumer le temps et laisser les autres déployer leur vie. Un bon père ou une bonne mère sont ceux qui interviennent dans la vie de leur enfant pour lui donner des règles de conduite, pour l'aider, mais qui sauront ensuite devenir les spectateurs de leurs échecs, personnels ou pas, que les enfants finiront par surmonter. (…)

Cela me rappelle l'époque de mon enfance, quand nous jouions au cerf-volant sur la petite place à côté de chez nous. Il y a un moment où la comète commence à tournoyer comme un huit et tombe. Pour éviter ça, il ne faut pas tirer sur le fil. "Lâche du lest, il vrille !" nous criaient les habitués. On peut comparer cette attitude, maintenir le cerf-volant en l'air, à celle qu'il faut avoir quant à l'évolution de la personne : à un certain moment, il faut lâcher du lest pour l'empêcher de tournoyer. Il faut lui laisser du temps. Il faut savoir imposer les limites au moment juste. Mais en d'autres occasions, il faut comme le père de la parabole, laisser le fils s'en aller et dépenser sa fortune afin qu'il fasse sa propre expérience. (…)

Nous devons nous laisser traverser par la patience. Surtout devant l'échec et le péché. (…) Combien de fois dans la vie il faut ralentir, ne pas vouloir tout arranger d'un coup ! Faire son chemin de patience suppose tout ça, se convaincre qu'il est prétentieux de vouloir trouver une solution à tout. Cela nécessite un effort, mais en sachant qu'on ne peut pas tout maîtriser. Il faut relativiser la mystique de l'efficacité.

                   Je crois en l'homme, Conversations avec Jorge Bergoglio.

Jésus le Christ, par l'Esprit Saint, tu es uni à chaque être humain sans exception.De chacun de nous, tu attends une réponse, un accueil. Si nous n'y parvenons pas, tu respectes notre silence, tu sais qu'il peut y avoir en nous comme des trous d'incrédulité. Mais quand nous t'accueillons, toi le Ressuscité, tu accomplis ce miracle : au-dedans de nous, tu crées une communion avec toi.

                            Frère Roger de Taizé.

QUI EST- IL CE JESUS ?

      Qui est-il, ce Jésus dont parle l’Evangile ?

Il est celui dont Jean, son disciple, écrit : « Il y a parmi vous quelqu’un que vous ne connaissez pas ».

      Qui est-il ce Christ Jésus ?

Dès avant le commencement de l’univers, de toute éternité, il était Parole vivante.

       Puis, comme un humble, il est venu parmi les humains.

      Si Jésus n’avait pas vécu au milieu de nous, Dieu semblerait lointain, inatteignable. Mais, par sa vie sur la terre, Jésus a laissé transparaître qui était Dieu.

      Et aujourd'hui, ressuscité, le Christ vit en nous par l’Esprit Saint. Plus encore, il est uni à chaque être humain, sans exception.

      Saisissable pour l’un, voilé pour l’autre, sa mystérieuse présence est là toujours. C’est comme si nous l’entendions dire : « Ne sais-tu pas que je suis près de toi et que par l’Esprit Saint je vis en toi ?

      Jamais je ne te laisserai. Jamais. »

                                       Frére Roger de Taizé.